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Hausse des séparations au Québec depuis COVID ... surpris?

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unmec19
50 Val-des-Monts
Abus Citer Posté le mercredi 21 avril 2021 à 10:27
Bonjour,

Les articles récents sur la hausse des séparations au Québec me font lever le poil, car je crois que bien des gens concernés par ceci tournent autour du pot et évitent de dire la vraie raison derrière la séparation.

Bon, je veux d'abord clafirier mon propos, et aussi préciser que ce sont les couples avec enfants dont je veux discuter: Pandémie ou pas, oui, il y a effectivement des raisons totalement valables de se séparer. Violence, abus de confiance, tromperie, etc sont inexcusables et une personne devrait quitter ce genre de relation.

Bon. Maintenant je veux nuancer avec les "petites familles", tranche d'âge 30-45 ans, avec emploi, etc .. le "classique" quoi. J'en fais partie.

Avoir et gérer une "petite famille" apporte beaucoup de bonheur, mais en même temps a son lot de défis, la course contre la montre, la conciliation travail/famille, le stress financier des imprévus, la réussite scolaire, etc. Bien entendu en temps de COVID, c'est encore plus difficile. Mais bon, c'est ça avoir une "petite famille".

Par contre, lorsque je lis un passage dans un récent article que "Entre le télétravail, l’école à la maison et le couvre-feu, les couples se retrouvent vraiment 24 h/24 ensemble et ne peuvent pas vraiment avoir leur temps dans leur bulle, donc ça éclate", et donc se séparent ou "font des demandes d'information sur les droits et le processus de séparation", c'est profondément aberrant parce que c'est ça, la vie de famille. D'être uni et ensemble 24/24h. Et aussi, ces 3 points sont TEMPORAIRES.

Évidemment, il faut prendre ceci au 2e degré, c'est tout à fait possible d'avoir du temps pour sa bulle, d'avoir un "break" même en famille unie, il faut communiquer ses attentes à son conjoint et organiser ce temps de "bulle" dans l'horaire familial. Le couvre-feu a le dos large (je déteste le couvre-feu en passant) mais on peut pratiquer du sport durant les heures de clarté.

Ce qui m'amène à dire, selon moi, la vraie raison, celle qui est tabou, celle qu'on n'ose pas dire à voix haute, celle qui motive les séparations dont relate la supposée hausse depuis la pandémie: Pu capable des enfants tout le temps. C'est un fléau moderne (du moins au Québec).

Donc solution: vouloir s'en aller vivre seul 50% du temps sans les enfants. La paix retrouvée! Bcp de "petites familles" lancent la serviette trop rapidement selon moi, la COVID ne va pas durer éternellement, ils retourneront à l'école temps plein un jour, votre conjoint et vous ne serez pas toujours 100% en télétravail à vous disputer qui va travailler de telle heure à telle heure dans le bureau, le couvre-feu sera levé et les commerces rouvriront, donc il sera possible d'aller prendre sa p'tite bière avec amis au resto et pratiquer les cours de fitness en groupe, etc. Mais non, il est plus facile de jeter le blâme sur les enfants. Trop dans ma bulle, l'école à distance trop dure à gérer, du bruit tout le temps, ne pas avancer suffisamment dans son travail à cause d'eux, etc. Je suis aussi convaincu que bien des petites familles qui se séparent à cause de la COVID ont encore de l'amour entre les deux adultes, mais l'attirance d'avoir les enfants 50% du temps est trop forte et on fait sauter également ce qui est encore ressenti pour le conjoint. Oui, effectivement, il a des séparations qui sont dûes à "je ne l'aime plus" mais ça a le dos large, et c'est facile de tomber dans ce piège en mode de vie COVID.

Il y a aussi l'effet d'entraînement. Une telle se sépare, la famille deux maisons plus loin aussi, une personne que vous ne soupçonniez jamais aussi, alors certains se disent alors pourquoi pas moi? C'est un phénomène moderne, celui de se dire qu'on peut tout balancer lorsque ça devient trop lourd à supporter, c-a-d gérer les enfants. Vive la garde partagée 50/50! Meilleur des deux mondes: on a des enfants, on les a la moitié du temps et l'autre moitié on peut enfin se retrouver avec son soi-même, se reconnecter sur soi, s'épivarder comme dans la 20aine, nouvelles rencontres, etc. Avoir un "break" régulier!!

Ce qui m'insurge dans ceci, c'est que je crois qu'il est possible d'avoir son "break" régulier, se reconnecter sur soi, etc. .. sans briser la famille, sans vouloir sacrer le camp. Les pauvres enfants dans tout ça. Est-ce qu'on y pense vraiment? Je dis pas que le modèle papa-maman uni pour la vie est le seul bon modèle, mais il aurait fallu y penser avant d'avoir des enfants avec le conjoint, car faire vivre un choc lorsque vous allez leur annoncer la séparation aurait pu être évité. On ne peut pas lire l'avenir non plus, j'en conviens, mais il faut au moins se projeter en mode "petite famille". Est-ce que vous vous voyez vivre comme ça?

J'ai 3 enfants, 2 en âge scolaire + 1 garderie que je garde avec moi ces temps-ci car zone rouge foncée. Ma conjointe est infirmière. Je télétravaille. C'est pas toujours facile, mais on y arrive. On s'aime encore, même si ce n'est pas comme au tout début. Mais on ne lance pas la serviette, on est résilients et on se dit que ça ne durera pas toujours ces conditions de vie (bien que la COVID va laisser des séquelles sur le bien-être mental pour un bout, oui). On trouve le moyen de recharger sa batterie individuelle en planifiant et en communiquant nos besoins. On ne dompe pas les mois derniers et ceux à venir sur nos enfants, en se disant qu'on n'est pu capables d'eux, et qu'on doit s'en aller pour "enfin avoir un répit".

Dans mon entourage, il y a eu des séparations COVID. Apparemement, elle avait des "problèmes avec le conjoint", mais bon c'est un membre de la famille alors on savait très bien qu'il n'y avait rien de grave genre violence, ils avaient des "petits problèmes" que toutes les petites familles ont. Mais elle a choisi de partir sous ce prétexte, alors qu'elle a admis à d'autres qu'elle s'est demandée pourquoi ele a eu 3 enfants. Depuis, la vie 50/50 lui va comme un gant, la socialisation et l'émancipation de soi ne se sont jamais aussi bien portés. Pendant ce temps, les enfants s'adaptent difficilement au choc du beat de vie qu'elle leur a fait subir. Vous direz p-e que je la juge, mais bon, je m'en tiens aux faits, à ses propos et à ce que j'observe. C'est assez évident. Et il y a bcp de gens qui sont exactement comme ça.

Pour conclure, ce que je déplore, c'est que c'est rendu trop facile, et trop répandu, de se séparer comme "petite famille". C'Est pour ça que les cabinets d'avocat en droit de famille connaissent des hausses records de consultations, c'est comme magasiner une hypothèque. C'est rendu banal de briser une vie de famille unie. Dès que ça monte trop la pression parentale et la vie de famille unie, on veut quitter et fuir ceci. MAIS, ceux qui le font n'oseront pas dire la vraie raison, car ce serait mal vu. Mais ce sont les (jeunes) enfants à la maison la cause et la victime dans ceci. C'est triste comme société.