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equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 09:14
Désolant n’est-ce pas ?

Et on ne parle même pas des compétences à rédiger des contenu exempts de fautes d’orthographe mais bien de la capacité à bien saisir les idées générales d’un texte simple. Une habileté à la base de toute communication.

Il me semble que ça fait longtemps que l’on fait ce constat. Or, la scolarisation n’y change rien ( comme il est mentionné dans l’article puisque techniquement la grande majorité des Québécois est scolarisée).

On peut bien blâmer internet mais pourtant une grande partie de son contenu nous offre à lire.. donc, en principe, à développer nos compétences en littératie. Je crois qu’il y a eu ( et il y a encore) des préjugés culturels assez défavorables au fait de bien s’exprimer et/ou de communiquer. Pendant longtemps considéré comme l’apanage d’une certaine élite, le «  beau langage » demeure encore objet de méfiance (.. ) quand ce n’est pas source de mépris. Dommage...
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 09:32
On en met beaucoup sur le dos du système scolaire que l’on croit responsable de cet état de fait. C’est peut-être vrai en partie... quoique des mesures ont été mises en place pour tenter de mieux normaliser l’état des connaissances et des compétences des jeunes se destinant au marché du travail. À la fin des études collégiales par exemple, tous les élèves doivent réussir L’Epreuve uniforme de français ( un concours national ) avant de diplômer.

L’école ce n’est pas tout. Il faut que le bagage scolaire soit renforcé, valorisé aussi à l’extérieur de ses murs. Les habitudes de lecture des jeunes enfants doivent se développer à la maison d’abord. Si les parents en ont eux-mêmes ( des habitudes de lecture ) ils sont à même de consolider les acquis de leurs jeunes. Sinon, c’est un savoir qui ira en se dégradant, faute de l’exercer.

Or, en combien de circonstances entend-on dire que tout texte dépassant 20 lignes ce n’est que du bla-bla ? La popularité des liens Youtube qu’une partie de la population utilise actuellement ( notamment chez les conspis ) vient renforcer cette incompétence à lire tout en se confortant ( pour les utilisateurs) dans le sentiment de tout connaitre.
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 09:48
Citation de "hayabusa"Ici, les enfant passent en moyenne 9hrs, avec le transport scolaire pour l'école par jour, c'est autant qu'une journée normale de travail pour un adulte.

Je crois plutôt que c'est le milieu de vie à l'école qui n'est plus adéquat pour eux.

Après 40 ans de lutte au décrochage scolaire faut bien avouer que c'est un échec.


Honnêtement... sans entrer dans les détails, je partage le même désabusement à l’égard de nos grandes ambitions ici au Québec et ce, depuis la dernière grande réforme en éducation dans les années 60 ( Rapport Parent ).
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 09:50
Citation de "top3"Moi je m'efforce d'écrire bien mais je n'ai pas le talent car c'est ardu pour moi, juste cette courte phrase, m'a pris 3 min a écrire, et il y a encore surement des fautes... mais je ne dévalorise pas le français pour autant.

J'aime lire Equinoxe, même suis je suis pas très bon, je crois comprendre.


Top... c’est l’important. On est pas tous des grands virtuoses de la grammaire et c’est correct ainsi. L’objectif est de comprendre l’essentiel d’un message simple.
milliamo
46 Lavaltrie
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:09
On peut se poser la question:

Qui sont ces étudiants universitaires analphabètes?

Est-ce qu'on compte les étudiants libres, les étudiants dans un certificat ou ceux qui sont entrés avec leur expérience de travail plutôt qu'en présentant leur dossier scolaire? Si oui, ces étudiants n'iront pas bien loin dans leur cheminement universitaire, s'ils ne savent pas lire et écrire de manière approfondie.

Bien que ça me déplaise grandement de savoir des gens sur les bancs universitaires sans les préalables requis, je trouve que ce n'est pas le plus inquiétant du texte. Tout le reste du contenu m'inquiète encore plus et donne des signaux d'alerte sociaux bien plus grands et plus insécurisant pour les gens et pour notre société que ces 5% d'universitaires qui vont plafonner dans le temps de le dire.
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:22
Citation de "hayabusa"Citation de "equi-noxe"Citation de "hayabusa"Ici, les enfant passent en moyenne 9hrs, avec le transport scolaire pour l'école par jour, c'est autant qu'une journée normale de travail pour un adulte.

Je crois plutôt que c'est le milieu de vie à l'école qui n'est plus adéquat pour eux.

Après 40 ans de lutte au décrochage scolaire faut bien avouer que c'est un échec.


Honnêtement... sans entrer dans les détails, je partage le même désabusement à l’égard de nos grandes ambitions ici au Québec et ce, depuis la dernière grande réforme en éducation dans les années 60 ( Rapport Parent ).


si je comprend bien ton propos, c'est une partie des idées véhiculées et appliquées et ce dans plusieurs domaines depuis ces années là qui ont contribuées à une certaine "décadence" de notre société. Certains doivent se retourner dans leurs tombes...lol


Non ce n’est pas ce que je dis.

La Réforme des années 60 visait la démocratisation du système d’éducation en facilitant l’accès à l’école au plus grand nombre. La scolarisation est alors devenue obligatoire et des institutions nouvelles ( écoles et soutien financier ) ont été créés permettant de relever le niveau de scolarisation ici au Québec. La cause était fort noble et ... impérative. Le Québec s’étant malheureusement démarqué dans le reste du pays par son faible niveau de vie, attribuable en partie à la formation. Bref, on a longtemps été les plus pauvres dans ce pays du fait notamment, du faible niveau de scolarisation de la population ici.

C’est en ce sens que la Réforme n’a pas produit tous ses fruits à mon avis.

Modifié le dimanche 5 septembre 2021 à 10:23

marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:45
Malheureusement les langues, ce qui nous distingue des autres animaux, ne sont plus transmises par trop d'enseignants.

Quels universitaires en sont moins affectés? Les mathématiciens. Ben ils utilisent d'autres langues. Les Physiciens, les chimistes.
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:55
Citation de "hayabusa"Avant les années 60 ont étaient encore dans l'ère de l'assimilation des francophones au Canada et les pâââtron et richesses de la province étaient quasiment toutes anglophone anti-francophone de plus, nous étions sous le joug des religieux.

400 ans d'assimilation ne s'efface pas en 60 ans à mon avis.

commentaire d'une personne loin d'ëtre spécialiste ni féru en quoique ce soit...








On se trouvait sous la botte du capitalisme britannique c’est bien vrai mais ce n’est pas tout. Le réseau d’éducation était sous contrôle des autorités ecclésiastiques et une faible minorité chez nous y avait accès. Donc, l’émancipation économique et professionnelle était irréalisable pour le plus grand nombre. C’est ce que la Réforme a tenté de corriger.

J’ai un ami physicien qui, à l’aube de la retraite, a délaissé la recherche et est devenu un recruteur et agent facilitateur pour des jeunes à l’international intéressés à venir étudier ici et s’y installer et apparemment, ils sont nombreux.

Alors que les jeunes «  de souche » désertent les bancs d’école, faute de motivation et/ou de valorisation, les professions d’avenir permettant de relever le niveau de vie, ingénieurs, informaticien, chercheurs, médecins... seront majoritairement occupées par ces jeunes immigrants dans l’avenir. Si vous croyez que le Canadien français en a terminé avec son destin de «  cheap labor » à la solde du capital étranger, je crois que dans l’économie du savoir, nous serons fichtrement mal positionnés.

Modifié le dimanche 5 septembre 2021 à 10:57

marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:55
Citation de "hayabusa"Avant les années 60 ont étaient encore dans l'ère de l'assimilation des francophones au Canada et les pâââtron et richesses de la province étaient quasiment toutes anglophone anti-francophone. De plus, nous étions sous le joug des religieux qui eux suivaient les anglos.

400 ans d'assimilation ne s'efface pas en 60 ans à mon avis.

commentaire d'une personne loin d'ëtre spécialiste ni féru en quoique ce soit...


J'aime bien les définitions du mot joug, l'image est parfaite.


Pas vraiment d'accord avec toi. Quand j'étais jeune garçon a l'école, nous étions moins assimilés qu'aujourd'hui. L'Internet contribue à cette mondialisation et surtout à la grande perte de connaissance des langues. Oui au pluriel. Les Français, les Étasuniens ne sont pas non plus à l’abri de ce recul. Ne pas réussir à transmettre ou à comprendre avec subtilité les réflexions, les sentiments, enfin tout ce qui est abstrait est une énorme perte, un recul séculaire. Et nous en voyons de plus en plus, et même quotidiennement les effets.





Modifié le dimanche 5 septembre 2021 à 10:58

marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 10:57
Citation de "equi-noxe"Citation de "hayabusa"Avant les années 60 ont étaient encore dans l'ère de l'assimilation des francophones au Canada et les pâââtron et richesses de la province étaient quasiment toutes anglophone anti-francophone de plus, nous étions sous le joug des religieux.

400 ans d'assimilation ne s'efface pas en 60 ans à mon avis.

commentaire d'une personne loin d'ëtre spécialiste ni féru en quoique ce soit...




On se trouvait sous la botte du capitalisme britannique c’est bien vrai mais ce n’est pas tout. Le réseau d’éducation était sous contrôle des autorités ecclésiastiques et une faible minorité chez nous y avait accès. Donc, l’émancipation économique et professionnelle était irréalisable pour le plus grand nombre. C’est ce que la Réforme a tenté de corriger.

J’ai un ami physicien qui, à l’aube de la retraite, a délaissé la recherche et est devenu un recruteur et agent facilitateur pour des jeunes à l’international intéressés à venir étudier ici et s’y installer et apparemment, ils sont nombreux.

Alors que les jeunes «  de souche » désertent les bancs d’école, faute de motivation et/ou de dévalorisation, les professions d’avenir permettant de relever le niveau de vie, ingénieurs, informaticien, chercheurs, médecins... seront majoritairement occupés par ces jeunes immigrants dans l’avenir. Si vous croyez que le Canadien français en a terminé avec son destin de «  cheap labor » à la solde du capital étranger, je crois que dans l’économie du savoir, nous serons fichtrement mal positionné.



On pourrait penser qu'on s'est consultés Equi. Ha haha.
marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 11:07
Oh il ne s'agit pas que de vocabulaire. Pour ça je suis d'accord avec toi.

C'est bien pire que le manque de vocabulaire qui aujourd'hui se corrige facilement avec l'accès instantané aux références.

Pour plus en plus de gens c'est sans importance. On en constate le résultat. Et cet hommage à "l'à peu près" se propage à d'autres domaines.

Tiens les élections dans plusieurs pays en sont affectées.
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 11:15
@Marin

Mon fils est devenu informaticien. Il m’a longuement argumenté le fait que dans son domaine ( .. ) il n’avait pas besoin d’être bon en français. Par chance, il l’est tout de même, bon en français. ( sa fatiguante de mère avait l’habitude de repasser sur le contenu de ses travaux scolaires ). :-)

Mais dans son domaine, comme dans d’autres, n’est-ce pas une idée trop répandue que la maîtrise de sa langue n’est pas indispensable voire inutile ?
equi-noxe
111 Canada
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 11:22
Citation de "hayabusa"Citation de "marinaterre"Citation de "equi-noxe"Citation de "hayabusa"Avant les années 60 ont étaient encore dans l'ère de l'assimilation des francophones au Canada et les pâââtron et richesses de la province étaient quasiment toutes anglophone anti-francophone de plus, nous étions sous le joug des religieux.

400 ans d'assimilation ne s'efface pas en 60 ans à mon avis.

commentaire d'une personne loin d'ëtre spécialiste ni féru en quoique ce soit...




On se trouvait sous la botte du capitalisme britannique c’est bien vrai mais ce n’est pas tout. Le réseau d’éducation était sous contrôle des autorités ecclésiastiques et une faible minorité chez nous y avait accès. Donc, l’émancipation économique et professionnelle était irréalisable pour le plus grand nombre. C’est ce que la Réforme a tenté de corriger.

J’ai un ami physicien qui, à l’aube de la retraite, a délaissé la recherche et est devenu un recruteur et agent facilitateur pour des jeunes à l’international intéressés à venir étudier ici et s’y installer et apparemment, ils sont nombreux.

Alors que les jeunes «  de souche » désertent les bancs d’école, faute de motivation et/ou de dévalorisation, les professions d’avenir permettant de relever le niveau de vie, ingénieurs, informaticien, chercheurs, médecins... seront majoritairement occupés par ces jeunes immigrants dans l’avenir. Si vous croyez que le Canadien français en a terminé avec son destin de «  cheap labor » à la solde du capital étranger, je crois que dans l’économie du savoir, nous serons fichtrement mal positionné.



On pourrait penser qu'on s'est consultés Equi. Ha haha.



j'adhère a ce que vous écrivez. Pourquoi que le système d'éducation actuel n'est pas capable de motiver et valoriser ses élèves ? Le principal taux de décrochage scolaire se fait au secondaire.


À mon sens c’est une fausse idée que de faire porter l’entière responsabilité sur le système scolaire. Nous sommes tous collectivement responsables de la valorisation de l’éducation et de notre langue maternelle.

Je viens d’une famille de la classe moyenne où il était mal vu que les enfants s’instruisent davantage que leurs parents. Étrange n’est-ce pas ? Ma soeur a reproduit le modèle. Ses enfants ont atteint péniblement le niveau secondaire V. Et j’en ai vu, côtoyé en masse itou, des jeunes dont le parcours académique n’était pas valorisé donc encouragé par la famille d’abord.
marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 11:27
Citation de "equi-noxe"@Marin

Mon fils est devenu informaticien. Il m’a longuement argumenté le fait que dans son domaine ( .. ) il n’avait pas besoin d’être bon en français. Par chance, il l’est tout de même, bon en français. ( sa fatiguante de mère avait l’habitude de repasser sur le contenu de ses travaux scolaires ). :-)

Mais dans son domaine, comme dans d’autres, n’est-ce pas une idée trop répandue que la maîtrise de sa langue n’est pas indispensable voire inutile ?


Oui vous avez raison et je crois que ce sentiment a été transmis par les enseignants de langues et pas seulement de français au Québec. Quand on lit sur l'Internet les échanges entres jeunes autant anglophones que francophones on doit relire et relire pour tenter de comprendre. D'ailleurs ne voit-on pas souvent naître des querelles suite à des incompréhensions?
marinaterre
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 5 septembre 2021 à 11:34
En ce moment, j’aimerais entendre le dialogue entre David Coté et l'expert. De bien comprendre peut faire toute une différence. Il en va de la vie de l'enfant et de celle de son père.