Les forums Jasez
Politique et société

Négligence criminelle

Tu es ici : Les forums Jasez » Politique et société » Négligence criminelle
Répondre au sujet
Page(s) 1 2 3
Auteur Message
Répondre au sujet
Page(s) 1 2 3
marindusud
85 Montréal
Abus Citer Posté le vendredi 24 mars 2017 à 08:51
Citation de "mfqc"On en sait un peu plus

Les policiers arrivaient à son domicile, elle n'a juste pas attendu, pourquoi ?

Marin tu devrais travailler à TVA -LCN Journal de Montréal, t'as l'art de faire des titres , on est loin de la négligence criminelle hein


Elle n'est pas retournée à son domicile elle est allée tenter de reprendre ses affaires dont sont cellulaire. Les policiers ont refusé sa demande d'être accompagnée et ce devant plusieurs témoins. Sans doute que de retour au poste on leur a indiqué qu'ils se devaient d'offrir protection.

Voici le témoignage de son nouveau copain.
e-lest/actualites/201703/23/01-5081796-meurtre-de-daphne-boudreault-son-nouvel-ami-de-coeur-se-confie.php" target="_blank">http://www.lapresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201703/23/01-5081796-meurtre-de-daphne-boudreault-son-nouvel-ami-de-coeur-se-confie.php

C'est quoi cette manie québécoise de toujours blâmer la victime quand elle est une femme?

balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le vendredi 24 mars 2017 à 17:17
C'est confirmé : une policière accompagnait bien la victime. Elle est arrivée 1-2 minutes après uniquement car elles avaient chacune leur voiture. La jeune-femme est rentrée seule, persuadée que son ex conjoint était absent, tel qu'il l'avait mentionné aux policiers.

Une jeune-femme "trop" confiante. C'est triste de dire cela.

Je trouve horrible de considérer qu'on doive être méfiant de tout et de tout le monde de nos jours, surtout à 18 ans. Quand on vit dans un monde où la méfiance est de mise, comment aimer ? L'amour a besoin de confiance pour s'épanouir.

Certains amis de la victime disent qu'elle aurait dû le quitter plus tôt. D'autres disent que si elle l'avait quitté plus tôt, dès qu'elle s'était rendue compte de son comportement "difficile", elle serait tout simplement morte plus tôt.

Puisse sa mort permettre à d'autres personnes d'ouvrir les yeux suffisamment tôt pour que personne d'autre ne connaisse le même sort (victimes, bourreaux, intervenants).
balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le vendredi 24 mars 2017 à 18:25
Oh que oui ! Je n'ose imaginer les "si seulement" qu'elle doit se dire. Il semblerait que ce soit elle qui avait insisté pour accompagner la jeune-femme. Seule consolation : elle a au moins arrêté le tueur.
balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 11:15
Chaque jour, on a une version différente...
balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 11:23
Et ailleurs, on lit qu'elle n'a pas voulu porter plainte.

Je crois qu'il va falloir attendre encore quelques jours pour se faire une vraie idée :-/
marindusud
85 Montréal
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 11:51
Vous savez si on écrivait un roman comme ça, où quatre policiers refusent de protéger une jeune femme terrifiée et menacée de mort. La critique dirait que l'histoire est tirée par les cheveux.

Tout ce qui ressort de ce drame horrible, c'est que la policière n'étant pas arrivée avec celle qu'elle devait protéger, elle a ainsi eu la vie sauve.

Comme le fou attendait de toute évidence l'arme à la main, anxieux de tuer, il aurait probablement attaqué la policière en premier. Non je ne blâme pas cette policière courageuse.



winnyy
59 St-lin
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 12:06
Citation de "naturalgirl"

« Est-ce qu'il faut que je meure pour que les policiers fassent quelque chose ? », demandait Daphné. Il ne fallait pas, ça va de soi. Mais il est trop tard pour le lui dire. Elle est morte, et c'est d'une tristesse infinie. À la mémoire de Daphné et de toutes celles dont on a ignoré les cris, il faudra à tout le moins s'assurer qu'elle n'est pas morte pour rien.

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201703/23/01-5081755-a-la-memoire-de-daphne.php


C'est un bon point de vue naturagirl. J'ai pas recopié tout le texte pour pas allonger inutilement.

Y a 3 aspects dans la prévention de drames semblables, ou les drames familiaux.

1-l'aspect de la personne victime de violence.
2-l'aspect de ceux et celles qui reçoivent les signaux, plaintes.
3-l'aspect de celui ou celle qui va commettre ou non l'acte.

Pour prévenir du mieux possible, faut travailler les 3 aspects.

La formation des personnes qui reçoivent les plaintes est bien sur à améliorer, tout le monde est d'accord la dessus. Le nombre d'heures mentionné plus haut dans le texte est très parlant. Et c'est pas nécessairement tout le personnel qui a les aptitudes non plus malgré une formation qui serait très adéquate (plus d'heures et plus adaptée, cas concrets, simulations, etc...).

C'est l'aspect 3 qu'on oublie souvent.

20-30 par années juste au Québec. Dans certains cas, très imprévisibles, dans d'autres cas, très prévisibles...

Encore une fois très malheureux ce qui est arrivé.

Modifié le samedi 25 mars 2017 à 12:08

balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 12:26
Le problème du point 3, c'est que personne n'est capable d'affirmer qu'il va commettre l'acte tant que ce n'est pas arrivé.

Mon ex-mari avait le profil exact de ceux qui tuent femme et enfant avant de se tuer, selon la psychiatre. La police en a pris bonne note, a beaucoup parlé avec lui, m'a donné des conseils et des astuces pour me défendre en cas de besoin, mais ne pouvait rien faire de plus. On n'interne pas des gens pour des risques potentiels (pourtant, il y a avait eu menace de mettre le feu à ma maison durant la nuit et il avait même ôter les alarmes).

Ce n'est pas seulement la formation des policiers qu'il faut revoir, mais la loi. En dehors de très rares cas, on ne peut interner quelqu'un sans son consentement et encore moins l'obliger à se faire soigner. Ça faisait deux ans que je voyais la maladie progresser au point d'en devenir dangereuse. Mais la loi est ainsi faite que la liberté individuelle de ne pas se faire soigner passe avant la liberté de vivre sans crainte pour une famille.
winnyy
59 St-lin
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 14:32
Citation de "balade_nocturne"Le problème du point 3, c'est que personne n'est capable d'affirmer qu'il va commettre l'acte tant que ce n'est pas arrivé.

Mon ex-mari avait le profil exact de ceux qui tuent femme et enfant avant de se tuer, selon la psychiatre. La police en a pris bonne note, a beaucoup parlé avec lui, m'a donné des conseils et des astuces pour me défendre en cas de besoin, mais ne pouvait rien faire de plus. On n'interne pas des gens pour des risques potentiels (pourtant, il y a avait eu menace de mettre le feu à ma maison durant la nuit et il avait même ôter les alarmes).

Ce n'est pas seulement la formation des policiers qu'il faut revoir, mais la loi. En dehors de très rares cas, on ne peut interner quelqu'un sans son consentement et encore moins l'obliger à se faire soigner. Ça faisait deux ans que je voyais la maladie progresser au point d'en devenir dangereuse. Mais la loi est ainsi faite que la liberté individuelle de ne pas se faire soigner passe avant la liberté de vivre sans crainte pour une famille.



C'est vrai que personne ne peut savoir d'avance.

La prévention vise à prévenir du mieux possible. Si une personne fait une plainte, on devrait systématiquement transférer la plainte à des gens compétents et non à un policier qui a une formation standard.

Ensuite la personne qui reçoit la plainte, devrait systématiquement rencontrer l'autre personne dans le couple (pour donner un exemple semblable au cas initial). Le profil de celui ou celle qui commettra l'acte, n'est pas nécessairement celui qu'on peut s'imaginer (genre psychopathe), mais il y a quand même des caractéristiques types ou qui sont plus fréquentes. Et la plupart du temps cette personne qui commet le crime, a besoin d'aide autant sinon plus que la victime, mais n'en demandera pas...(encore moins que la victime), parce que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête (dépression majeure, isolation, personne ayant subit de la violence dans son enfance, des ruptures brutales avec des gens proches, père, mère ou peu importe...la liste est longue, éducation).

C'est certain qu'on évitera pas tous ces drames, mais une vie de sauvée c'est déjà ça de pris.

Ça prend une approche globale, en parler partout et sensibiliser.

Modifié le samedi 25 mars 2017 à 14:51

balade_nocturne
57 Longueuil
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 14:50
Ça prend une approche globale, en parler partout et sensibiliser.

Je crois que cette phrase résume bien tout.

Je viens d'entendre une responsable de foyers pour femmes battues dire qu'une des solutions serait que lorsque les policiers reçoivent une plainte ou un signalement de violence conjugale, ils fassent appel à un travailleur social spécialisé dans ce domaine, qui serait plus à même de conseiller la victime potentielle et le bourreau éventuel (je mets bourreau au masculin car 80% des bourreaux sont des hommes, mais ce serait valable également dans le sens inverse).

Les deux pourraient recevoir aide et conseil qui permettraient de réduire le nombre de vie irrémédiablement détruite.

Le seul problème : il faudrait investir dans la formation de travailleurs sociaux et ça coûte de l'argent. Peu importe que la violence conjugale en coûte encore plus, les gouvernements ne réfléchissent pas comme ça.
marindusud
85 Montréal
Abus Citer Posté le samedi 25 mars 2017 à 14:56
CitationLe seul problème : il faudrait investir dans la formation de travailleurs sociaux et ça coûte de l'argent. Peu importe que la violence conjugale en coûte encore plus, les gouvernements ne réfléchissent pas comme ça.

Qu'est-ce que ça coûte la mort de cette toute jeune femme? On l'a soutenue et formée jusqu'à 18 ans puis avant qu'elle ne puisse fournir un retour sur le placement que la société a consenti elle meurt.

L'enquête du BEI coûtera combien? Les suites de l'enquête coûteront quoi? Procès, licenciements... combien?

Il me faut pas être CA pour comprendre qu'on est perdant même si on est assez stupide pour tenter de chiffrer la vie d'une femme de 18 ans.

Modifié le samedi 25 mars 2017 à 14:57

marindusud
85 Montréal
Abus Citer Posté le dimanche 26 mars 2017 à 09:23
Citation de "la__realite"Citation de "marindusud"

Qu'est-ce que ça coûte la mort de cette toute jeune femme? On l'a soutenue et formée jusqu'à 18 ans puis avant qu'elle ne puisse fournir un retour sur le placement que la société a consenti elle meurt. [u]

L'enquête du BEI coûtera combien? Les suites de l'enquête coûteront quoi? Procès, licenciements... combien?

Il me faut pas être CA pour comprendre qu'on est perdant même si on est assez stupide pour tenter de chiffrer la vie d'une femme de 18 ans.



Il y a mort d'un être humain et vous parlez argent???
C'est là le grand mal de la société.

Il devrait avoir pour toute classe sociale, un accès facile à un travailleur social, psychologue, psychosociale, psychoéducateur et psychothérapeute

On forme des gens pour améliorer la société et non pour l'envenimer.

La vie d'une personne n'a pas de prix. Depuis le virage ambulatoire, on a subi en santé mentale tellement de coupure que cela en ai rendu inhumain.

La déshumanisation des soins de santé mentale mènent à ces drames que personne ne veut vivre.

Sans parler, des gens qui sont laisser à eux-mêmes et deviennent itinérant à cause de leur maladie. Le manque d'encadrement, le non respect de leur limite en capacité à s'assumer en fond des gens désespérer qui sont rendu plus dangereux qu'avant. la désinstitutionnalisation a fait mal à cette clientèle.


Bref,je pense que si les services appropriés auraient été accessible facilement, peut-être il y aurait moins de drame comme celui-ci

Le jeune qui a tué cette jeune femme était en crise paranoïaque grave. Est-ce qu'il était suivi par un psychiatre, un intervenant, un travailleur social??? Il est évident de par la vidéo envoyée sur son compte Facebook qu'il avait besoin d'aide. On a pas besoin d'un BAC pour voir qu'il est malade ce gars-là.

Bien triste histoire


Bien d'accord avec vous. Je répondais à ceci.

CitationLe seul problème : il faudrait investir dans la formation de travailleurs sociaux et ça coûte de l'argent. Peu importe que la violence conjugale en coûte encore plus, les gouvernements ne réfléchissent pas comme ça.